Titre français : Non traduit
Résumé : Tom Dreyfus est un préfet, c’est-à-dire une sorte de détective-policier, dont le travail est d’assurer la sécurité au sein de la Glitter Band, une collection d’habitats et de sociétés différentes orbitant autour de la planète Yellowstone. Une de ses affaires implique la destruction d’un de ces habitats, et Dreyfus pense que ce cas est plus compliqué que ce que les apparences ne le suggèrent.
Les plus : La construction du récit. Les indices disséminés au fil des pages. Les personnages.
Les moins : Difficile de trouver des points négatifs.
En bref : Un roman qui ne laisse rien au hasard et qui entraîne le lecteur dans une histoire vraiment palpitante.
Note :
Mon avis :
NB : Le livre a changé de titre, prenant celui de Aurora Rising, mais possédant l’ancienne version, j’utilise par commodité le titre original (The Prefect) dans ma critique.
The Prefect se déroule dans le même univers que Chasm City, mais bien des années auparavant, durant ce que les gens appelleront la “Belle Epoque”. L’intrigue se situe principalement dans la Glitter Band, un ensemble d’habitats gravitant autour de la planète Yellowstone dont Chasm City est la capitale.
Le personnage principal est un préfet, Tom Dreyfus, chargé de faire régner l’ordre dans ces habitats. Son équipe est composée de deux autres personnes, Thalia Ng, une jeune recrue désirant faire ses preuves, et Sparver Bancal, un hyperpig qui ne manque pas non plus de ressources.
Le roman débute sur une mission évoluant en état d’urgence, nous plongeant directement dans la vie de cette police un peu particulière. Cependant, loin de pouvoir se reposer, Dreyfus doit ensuite enquêter sur la destruction de l’habitat Ruskin-Sartorious, survenue quasiment au même moment. Bien que les circonstances insinuent que ce sont les conséquences d’une négociation ayant mal tournée entre la famille Ruskin-Sartorious et un capitaine de la faction Ultra, l’instinct de Dreyfus l’incite à creuser davantage.
Honnêtement, il m’est très difficile d’être objective et de trouver des points à redire sur ce roman. The Prefect possède tous les ingrédients d’une excellente lecture de ce genre.
Il s’agit d’un récit de hard science-fiction, et de ce point de vue, le lecteur se trouve plutôt gâté par tous les éléments y appartenant. La technologie utilisée est très intéressante. Que ce soit l’arme des préfets – un fouet pouvant prendre une forme similaire à un serpent et aux fonctions variées –, les simulations permettant de sauvegarder en quelque sorte la « conscience » d’une personne – le degré de réalisme et d’exactitude variant selon les niveaux –, le système de sécurité cryptant les documents sensibles à l’image d’une dyslexie – les personnes autorisées devant s’injecter un produit particulier leur permettant ainsi de déchiffrer les messages –, ou encore les différentes particularités liées aux peuples comme les Ultras ou les Conjoiners, le roman s’ancre dans un univers bien huilé et frappant de réalisme.
Il s’agit également d’un roman policier puisque nous suivons une enquête visant à expliquer le meurtre d’une multitude de personnes. Cet aspect s’avère tout aussi bien développé que le précédent. Si certaines réponses nous sont livrées assez tôt dans le récit, elles sont loin d’être suffisantes pour reconstruire le puzzle entier tant la toile possède de fils. L’histoire ne fait que s’intensifier au fur et à mesure des chapitres, jusqu’aux révélations finales où le lecteur pourra reconnaître le soin apporté par l’auteur à dissimuler toutes les informations nécessaires sur la route.
Tout cela permet bien sûr d’instaurer certains thèmes comme l’intelligence artificielle, la démocratie, l’autoritarisme, la définition de l’être humain, et bien d’autres encore qui résonnent avec notre réalité. Ces sujets sont d’ailleurs animés grâce à des personnages réussis. Qu’ils soient attachants ou parfaitement détestables, leurs motivations et leur caractère en font des piliers de ce roman.
Finalement, The Prefect est un roman qui m’a complètement happée dans son univers, et que j’ai lu avec passion, ne pouvant même plus le lâcher lors du dernier quart. À noter qu’il est intéressant d’avoir lu Chasm City avant The Prefect afin de reconnaître certains éléments évoqués, créant un lien particulier entre les deux œuvres, comme une sorte de dualité.