La Dame de Monsoreau – ALEXANDRE DUMAS


Résumé :
Suite de La Reine Margot, le roman se concentre sur le règne de Henri III, notamment sur les difficultés qu’il rencontre ainsi que sur les déboires de certains gentilshommes.

Les plus : Les personnages. Les intrigues et péripéties.
Les moins : Une fin peut-être un peu abrupte.

En bref : Une suite tout aussi captivante –si ce n’est plus– que le tome précédent, nous offrant un cocktail parfait de ce qu’aime nous présenter Dumas dans ses fictions historiques.

Note :  


Mon avis :

La Dame de Monsoreau reprend l’histoire après les événement de La Reine Margot, mais pas exactement à sa fin non plus. En effet, Henri III est déjà bien installé, le Béarnais et sa femme Marguerite sont exilés en Navarre, et l’on comprend que la cour est bien différente de l’époque de Charles IX. Toutefois, le roi attire des jaloux qui voudraient s’emparer de son trône, notamment son frère le Duc d’Anjou. Au milieu de ces affaires d’héritage et de trahison, se trouve également l’intrigue de la Dame de Monsoreau qui donne son titre au livre. Cette femme au terrible destin est aimé de Bussy, un gentilhomme prêt à tout pour la délivrer de son sort.

Il peut arriver que l’on soit déçu d’une suite lorsque le premier tome plaçait la barre déjà haute. Cependant, Dumas n’en est pas à son premier coup d’essai, et c’est un plaisir de voir qu’une fois de plus, il parvient à nous offrir un second tome aussi excellent que le précédent.

La Dame de Monsoreau se déroule sur une période assez courte, mais dont le contenu est si riche que cela explique la taille du livre. Le roman possède plusieurs intrigues se mêlant et s’entremêlant dans un canevas si bien ficelé qu’il serait impossible d’en retirer une partie sans gâcher le tableau complet.
Si La Reine Margot nous proposait de suivre les complots de la Reine Mère contre Henri de Navarre, La Dame de Monsoreau nous invite à observer les manigances de François contre son frère Henri. Pourtant, point de réchauffé dans cette histoire puisque le Duc d’Anjou n’a pas l’intelligence de sa mère et se fait lui-même manipuler par d’autres personnes. L’auteur a donc établi un véritable jeu de poupées russes où chacun croit manier un pantin sans savoir qu’il est celui de l’autre.
Comme évoqué plus tôt, les attentats envers la couronne ne sont pas les seuls éléments présents dans cette œuvre. L’histoire de la femme éponyme s’avère également fascinante, d’autant plus qu’elle apporte le dernier ingrédient essentiel à toute fiction historique de Dumas : l’amour interdit. Celui-ci débouchant d’ailleurs sur des combats plutôt épiques.

Néanmoins, il est impossible de parler de l’histoire sans évoquer les personnages qui l’animent. Si l’on peut regretter de ne pas retrouver les personnages du premier tome, les remplaçants n’ont pas à rougir tant ils sont intéressants. La plupart d’entre eux sont attachants, comme par exemple Bussy, Saint-Luc ou encore Diane ; d’autres sont amusants comme le pauvre Gorenflot ; mais ceux que l’on n’apprécie pas forcément remplissent parfaitement leur rôle, comme Monsieur de Monsoreau.
Une mention spéciale doit être notée pour le bouffon du roi, Chicot, qui est certainement le personnage le plus complexe du roman. Serviteur du roi, mais également de ses propres intérêts, il n’a pas la langue dans sa poche et nous offre des dialogues particulièrement savoureux. Sans compter que ses aventures, en plus d’être liées à l’histoire principale, sont très divertissantes.

Concernant le style, il n’y a rien à redire. L’écriture de Dumas demeure fidèle à elle-même, fluide, sachant nous décrire toute l’intensité d’un combat ou toute la tension d’une scène, le tout parsemé d’un humour bien à lui. Le seul reproche que l’on pourrait formuler, est la fin qui conclut le roman de façon un peu brutale, mais l’auteur nous promet de le retrouver avec Les Quarante-cinq.

Finalement, La Dame de Monsoreau est un excellent livre et une excellente suite. Dumas parvient encore à nous captiver grâce à son mélange de réalité et de fiction, si bien que les pages se tournent toutes seules une fois l’histoire commencée.

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