Archer’s Goon – DIANA WYNNE JONES

Titre français : Non traduit

Résumé : En rentrant de l’école, Howard et Awful remarquent un étranger dans la cuisine. Ce personnage imposant, qui se fait appeler le « Goon », leur explique qu’il est présent à la demande d’Archer, car leur père ne lui a pas envoyé ses deux mille mots habituels.

Les plus : L’humour. La construction du récit.
Les moins : Un rythme un peu inégal. Une fin un peu trop facile.

En bref : Une histoire amusante à lire pour son côté loufoque, mais sans entrer dans les inoubliables.

Note :

Mon avis :

Archer’s Goon nous fait suivre Howard Sykes, un garçon de treize ans, ainsi que sa petite sœur Anthea, surnommée Awful à cause de son caractère. Un jour en rentrant de l’école, les deux enfants découvrent un inconnu dans la cuisine. L’homme absolument immense se fait appeler le « Goon », expliquant qu’il a été envoyé par Archer. En effet, le père de Howard et Awful a l’habitude d’écrire deux mille mots régulièrement, puis de les transmettre à quelqu’un, et d’après le Goon, la personne au sommet de la chaîne est Archer.
Cependant, les derniers mots écrits ne sont pas arrivés à bon port, d’où la présence du Goon. Néanmoins, la situation se complique très vite lorsque l’on apprend qu’Archer n’est pas le seul qui cherche à obtenir ces mots, ses frères et sœurs désirant également obtenir ce travail, chacun ayant le pouvoir de transformer la vie des Sykes en enfer.

Si un mot pouvait définir ce livre, ce serait certainement loufoque. Rien que les prémisses de l’histoire annoncent la couleur. Nous avons le personnage du Goon qui a toutes les caractéristiques de l’homme de main d’un chef de mafia, et pourtant, son objectif est de récupérer des mots. De même, lorsque Howard décide d’enquêter pour savoir ce que sont devenus les mots écrits par son père, l’enfant semble plutôt avoir à faire à une administration qui ne sait pas d’où viennent les ordres qu’à une machinerie bien huilée. Ce qui nous mène au point fort de ce roman : l’humour.
L’autrice a le don de créer des univers fantasques où le rire nous attend à chaque page. C’est le cas également dans Archer’s Goon où des éléments simples sont souvent détournés ou exagérés pour l’amusement du lecteur. On peut prendre pour exemple les relations au sein de la famille Sykes, où lorsque le père demande à sa fille de lui préparer une tasse de thé, il est obligé de préciser qu’il le souhaite sans curry ou autres substances. On peut aussi noter le fait qu’Archer et ses frères et sœurs contrôlent la ville, s’étant attribués différents domaines à gérer. Ainsi, lorsque les choses ne vont pas dans leur sens, ils utilisent leur pouvoir pour rendre la vie misérable aux Sykes, allant de travaux interminables devant leur maison jusqu’à l’intervention de fanfares.

Hormis l’humour, la construction du récit s’avère un autre bon point. En effet, Archer’s Goon s’apparente à un roman à énigme puisque les protagonistes cherchent à savoir ce que sont devenus les mots, mais également à quoi ils servent, et qui en profite. Si le lecteur peut essayer de mener l’enquête, l’histoire contient de nombreux rebondissements qui pimentent la lecture.
Ainsi, il est dommage que le livre possède un rythme assez inégal. Le dernier twist s’avère assez prévisible quand on prend en compte le reste, et la fin est à la fois trop facile et expéditive pour vraiment être satisfaisante.

Finalement, Archer’s Goon est une lecture plutôt sympathique. Diana Wynne Jones nous régale une fois de plus avec des personnages hauts en couleur et un humour qui fait mouche. Toutefois, les défauts font qu’il ne s’agit pas non plus d’un roman incontournable.

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